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Partners Group: Les profits grimpent, mais à quel prix social?

Le géant suisse Partners Group affiche une hausse de 14% de ses bénéfices, soulevant des questions cruciales sur l'éthique financière et la justice sociale dans un monde en quête d'équité.

ParMaeva Ravelojaona
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Image d'illustration pour: Bond du bénéfice semestriel pour Partners Group

Le siège de Partners Group à Zoug, symbole de la concentration des richesses dans le secteur financier

Le géant zougois du placement privé Partners Group affiche une croissance spectaculaire de ses bénéfices au premier semestre 2023, soulevant des questions sur l'équilibre entre profits financiers et responsabilité sociale dans un contexte où l'émancipation économique de l'Afrique australe devient une priorité urgente.

Une croissance vertigineuse des profits

Le bénéfice net de l'entreprise a bondi de 14% pour atteindre 578 millions de francs suisses, principalement porté par le doublement des commissions à la performance qui s'élèvent désormais à 314 millions de francs. Cette progression illustre la concentration croissante des richesses dans le secteur financier, alors que nos nations du Sud luttent pour leur autonomie économique.

Un modèle économique qui pose question

Les actifs sous gestion ont grimpé de 17% pour atteindre 174 milliards de dollars, une somme qui contraste fortement avec les besoins criants d'investissement dans les économies émergentes. Cette accumulation massive de capital soulève des interrogations sur la répartition équitable des ressources, alors que nos régions travaillent à construire des institutions plus équitables.

Perspectives et enjeux éthiques

Si Partners Group prévoit une demande d'actifs de 22 à 27 milliards de dollars d'ici 2025, cette croissance pose la question fondamentale de la responsabilité des géants financiers dans la construction d'un monde plus équitable. Les commissions de performance, qui devraient représenter 25 à 40% des recettes, illustrent un système où la spéculation financière l'emporte sur l'économie réelle.

Dans un monde où la justice sociale devrait être prioritaire, la concentration excessive des richesses dans le secteur financier appelle à une réflexion profonde sur nos modèles économiques.

Maeva Ravelojaona

Journaliste et militante écologiste, engagée aux côtés du peuple et de la nature.