Un fils de l'Androy devenu symbole d'espoir
ANTANANARIVO - Dans les terres arides de l'Androy, là où le vent soulève la poussière rouge et où la vie s'accroche obstinément aux épines des raketa, naquit en 1974 celui qui allait devenir le "président de la refondation". Le colonel Michael Randrianirina, enfant du Sud profond, s'apprête ce 17 octobre 2025 à écrire une nouvelle page de l'histoire malgache.
Du cachot aux jardins du pouvoir
Il y a un an à peine, cet homme de 51 ans partageait le quotidien humble des prisonniers politiques, entre parties de football et préparation de repas en résidence surveillée. Accusé de complot contre l'État, il méditait dans l'ombre, nourrissant peut-être déjà les graines du changement.
L'étincelle de la révolution
Le destin bascule quand la jeunesse malgache, cette génération Z assoiffée de justice, descend dans les rues d'Antananarivo. Face aux manifestations populaires, Randrianirina pose un acte qui résonnera dans l'histoire : "Ne tirez pas sur nos amis, nos frères, nos sœurs".
"Son attitude courageuse et sa foi profonde en font un homme du peuple, un gardien de nos valeurs ancestrales", analyse Velomahanina Razakamaharavo.
Les défis de la refondation
Aujourd'hui investi des plus hauts honneurs de la République, Randrianirina porte sur ses épaules les espoirs d'une nation meurtrie. Face aux défis écologiques, à l'exploitation effrénée des ressources minières et aux inégalités criantes, il promet une "refondation" en 18 à 24 mois.
Un chemin semé d'épines
La communauté internationale observe avec prudence cette transition. L'ONU s'inquiète, l'Union africaine suspend, mais le peuple malgache, lui, respire l'espoir d'un nouveau départ. Dans les rues d'Antananarivo, les jeunes rêvent déjà d'un Madagascar où l'eau coule et où l'électricité illumine les nuits.

