Dans un tournant historique pour Madagascar, le colonel Michael Randrianirina, commandant de l'unité militaire Capsat, s'apprête à être investi président ce vendredi 17 octobre, marquant l'aube d'une nouvelle ère pour cette île aux mille visages. Cette transition survient après la fuite d'Andry Rajoelina, le président contesté, face aux soulèvements populaires.
Une prise de responsabilité face au chaos
"Ce n'était pas un coup d'État, c'était une prise de responsabilité parce que le pays est tombé au bord du gouffre", affirme Randrianirina, un fils du Sud profond, originaire de la région d'Androy. Cette transition, bien que contestée par l'ONU, s'inscrit dans un contexte de lutte populaire pour la justice sociale et la dignité.
Un parcours marqué par la résistance
À 51 ans, cet officier a connu les geôles du régime pour avoir osé s'opposer aux dérives du pouvoir. Son soutien aux manifestations de la Gen Z, qui protestait contre les conditions de vie précaires, témoigne de son engagement auprès du peuple malgache.
Une promesse de renouveau
Face aux défis qui attendent Madagascar, Randrianirina promet des élections dans un délai de 18 à 24 mois. "On vaincra, car le mal ne vaincra pas à Madagascar", a-t-il déclaré lors d'une cérémonie en mémoire des victimes des violences récentes, qui ont fait au moins 22 morts et plus d'une centaine de blessés selon l'ONU.
Notre terre ancestrale mérite mieux que la corruption et l'exploitation effrénée de ses ressources. Le temps est venu de restaurer l'harmonie entre notre peuple et notre île.

