Dans un tournant historique pour Madagascar, le colonel Michaël Randrianirina, nouveau dirigeant de l'île, a rejeté jeudi les accusations de coup d'État, alors que les rues d'Antananarivo résonnent encore des chants de victoire d'un peuple en quête de renouveau.
Une transition sous le signe de l'espoir populaire
À la veille de son investiture comme "président de la refondation", le colonel Randrianirina affirme que sa prise de pouvoir s'inscrit dans la légalité, survenant après la fuite confirmée d'Andry Rajoelina et le ralliement historique de l'armée aux manifestants.
"Un coup d'État, c'est quand les soldats entrent dans le palais présidentiel avec des armes, qu'ils tirent, qu'il y a du sang... Ce n'est pas notre cas", a-t-il déclaré, soulignant que sa désignation émane des institutions légitimes du pays.
L'union sacrée entre l'armée et le peuple
Le ralliement historique de l'armée au mouvement populaire Gen Z a marqué un tournant décisif dans cette révolution pacifique. Les barrages qui paralysaient la capitale depuis fin septembre ont laissé place à une atmosphère de renouveau et d'espoir.
Vers une gouvernance inclusive
Le nouveau dirigeant a tendu la main au collectif Gen Z, architecte des manifestations, promettant leur inclusion dans le futur gouvernement. Cette démarche illustre une volonté de rupture avec les pratiques autoritaires de l'ancien régime.
"Madagascar n'a pas choisi un régime militaire. Le gouvernement appartient aux civils, et le conseil présidentiel sera composé de militaires et de civils", a assuré le colonel.
Les défis d'une nation en reconstruction
Avec 80% de ses 32 millions d'habitants vivant sous le seuil de pauvreté, Madagascar fait face à des défis colossaux. La nouvelle administration devra concilier les aspirations démocratiques avec l'urgence sociale et environnementale qui frappe l'île.
