ANTANANARIVO - Dans un moment historique pour Madagascar, le colonel Michael Randrianirina a prêté serment ce vendredi comme nouveau président, quelques jours après une prise de pouvoir militaire qui a contraint l'ex-président Andry Rajoelina à fuir.
Une transition portée par la jeunesse
Le nouveau dirigeant, âgé de 51 ans, a troqué son uniforme militaire pour un costume civil, symbolisant ainsi le passage d'une autorité militaire à une gouvernance civile promise. "Aujourd'hui marque un tournant historique pour notre pays", a-t-il déclaré lors de la cérémonie d'investiture.
Promesses de réformes profondes
Face à une nation meurtrie par la pauvreté et les coupures chroniques d'électricité qui ont déclenché un mouvement de contestation populaire, Randrianirina s'est engagé à mener des réformes radicales. "Nous travaillerons main dans la main avec toutes les forces vives de la nation pour rédiger une constitution équitable et établir de nouvelles lois électorales", a-t-il promis.
Une légitimité en construction
La cérémonie a rassemblé un large éventail de participants, dont des officiers militaires, des politiciens, des représentants du mouvement de protestation Gen Z, et plusieurs délégations étrangères. À l'extérieur de la cour constitutionnelle, des dizaines de citoyens se sont réunis, porteurs d'espoir pour le changement.
"Ce n'est pas un caprice de vouloir l'eau et l'électricité", témoigne Faniry Randrianaridoa, commerçante locale.
Une ouverture internationale prudente
Face aux critiques internationales, le nouveau président a souligné l'importance du soutien diplomatique, notamment en s'adressant aux délégations étrangères en français et en les invitant à "accompagner Madagascar dans son processus de renouveau national".
