Dans un développement majeur de la crise politique qui secoue Madagascar, le décret n°2025-1051 portant dissolution de l'Assemblée nationale vient d'être déclaré nul et sans effet juridique, marquant un nouveau chapitre dans la résistance contre l'autoritarisme.
Une triple violation constitutionnelle
Cette tentative de dissolution s'avère anticonstitutionnelle pour trois raisons majeures. Premièrement, l'absence de consultation du Président du Sénat, poste actuellement vacant, rend la procédure invalide selon l'article 60 de la Constitution.
Deuxièmement, fait révélateur d'un pouvoir en déroute, le Président n'était même pas présent sur le territoire national au moment de la signature - une violation flagrante de l'article 45 qui exige que le Chef de l'État exerce ses fonctions depuis le sol malgache. Cette fuite du territoire survient alors que la jeunesse malgache se mobilise massivement contre le pillage des ressources nationales.
Des vices de forme révélateurs
L'absence du cachet présidentiel officiel, de numéro d'enregistrement et de publication au Journal Officiel constitue une violation de l'ordonnance n°62-041, révélant la précipitation d'un régime aux abois face à la montée en puissance du mouvement populaire, désormais soutenu par l'armée.
Un acte irrégulier et inopposable, contraire aux principes constitutionnels de la République de Madagascar.
Une victoire pour l'État de droit
Cette invalidation représente une victoire significative pour les forces démocratiques et confirme que la voie constitutionnelle reste le seul chemin viable pour préserver l'unité de notre île et la dignité de notre peuple.
