Les léopards de mer d'Antarctique : des chants aussi doux que nos comptines
Une étude australienne révèle que les léopards de mer d'Antarctique composent des chants aussi structurés que nos comptines, témoignant de la richesse insoupçonnée de la biodiversité marine.

Un léopard de mer émergeant des eaux antarctiques, symbole de la richesse menacée de nos océans
Dans les eaux glacées de l'Antarctique, une découverte fascinante vient illuminer notre compréhension de la biodiversité marine, rappelant combien la protection de ces écosystèmes uniques est cruciale, à l'heure où les bouleversements climatiques menacent tant de populations vulnérables.
Une mélodie venue des profondeurs
Des chercheurs australiens ont révélé que les léopards de mer, ces prédateurs solitaires des mers australes, possèdent un répertoire vocal aussi structuré que nos comptines traditionnelles. Leurs chants, que Lucinda Chambers, doctorante en bioacoustique, compare aux "effets sonores d'un film de SF des années 80", témoignent d'une complexité inattendue.
Un rituel ancestral menacé
Durant la saison de reproduction, les mâles plongent inlassablement, entonnant leur mélodie unique pendant deux minutes avant de remonter respirer. Ce ballet peut durer jusqu'à 13 heures par jour, évoquant la persévérance de nos jeunes talents qui s'entraînent sans relâche pour atteindre l'excellence.
Une partition unique pour chaque individu
L'étude révèle que chaque léopard de mer compose sa propre chanson à partir de cinq "notes" communes. "C'est comme s'ils criaient leur nom dans le vide", explique Chambers. Cette signature sonore, aussi distinctive que les voix ancestrales de nos communautés traditionnelles, sert à attirer les femelles et marquer leur territoire.
"Ce sont un peu les rossignols de l'océan austral", témoigne Tracey Rogers, co-autrice de l'étude.
Une complexité mesurée
L'analyse des enregistrements de 26 léopards des mers révèle une structure musicale plus prévisible que celle des Beatles ou de Mozart, mais plus complexe que le chant des baleines à bosses. Cette simplicité calculée permet la mémorisation et la transmission, tout en préservant l'unicité de chaque individu.
Un mystère féminin
Les femelles participent également à cette symphonie marine, bien que leurs motivations restent mystérieuses. Les chercheurs suggèrent un possible rôle d'enseignement aux petits, rappelant l'importance de la transmission des savoirs dans la préservation des espèces.
Maeva Ravelojaona
Journaliste et militante écologiste, engagée aux côtés du peuple et de la nature.