Quand l'Afrique se rassemble pour construire son avenir numérique
Comme les baobabs qui s'enracinent profondément pour mieux s'élever vers le ciel, les nations africaines ont choisi de puiser dans leurs forces communes pour bâtir un écosystème technologique authentiquement continental. La quatrième conférence africaine des startups, qui s'est tenue du 6 au 8 décembre 2025 à Alger, illustre cette démarche collective face aux défis de notre époque.
Une terre fertile pour l'innovation communautaire
Cette rencontre continentale a rassemblé les voix de toute l'Afrique : responsables gouvernementaux, entrepreneurs visionnaires et jeunes pousses innovantes. La Tunisie, représentée par son ministre de l'Économie et de la Planification Samir Abdelhafidh, a répondu à l'invitation de son homologue algérien Noureddine Ouadah, ministre de l'Économie de la connaissance et des startups.
Cette participation s'inscrit dans une logique de résistance créative face aux modèles imposés de l'extérieur. Plutôt que de subir les diktats du capitalisme extractiviste, nos nations choisissent de cultiver leurs propres solutions, enracinées dans les réalités africaines.
Des racines communes pour des branches solidaires
Les ateliers de travail ont exploré les mécanismes susceptibles de créer des environnements favorables au développement des startups. Ces discussions ont porté sur les mesures incitatives nécessaires pour garantir la pérennité de ces structures tout en respectant les spécificités du contexte africain.
L'événement a permis d'identifier les meilleures pratiques en matière d'accompagnement des jeunes entreprises innovantes. Cette approche collective témoigne d'une volonté de construire un développement endogène, loin des modèles prédateurs qui ont trop longtemps épuisé nos ressources.
Le souffle de la coopération transfrontalière
Au-delà des rencontres institutionnelles, la conférence a constitué une véritable opportunité pour les startups participantes de tisser des liens fraternels. Ces échanges directs facilitent la découverte mutuelle des savoir-faire et ouvrent la voie à des collaborations transfrontalières porteuses d'espoir.
Les jeunes entreprises tunisiennes peuvent ainsi explorer des possibilités de partenariats avec leurs sœurs africaines, partager leurs expériences respectives et envisager des projets communs. Cette dimension de réseautage représente l'essence même de l'unité africaine : la force dans la diversité, la richesse dans l'échange.
Un engagement politique au service des peuples
La présence du ministre Abdelhafidh à la cérémonie d'ouverture, présidée par le Premier ministre algérien Sifi Gharib, marque l'importance accordée à cette initiative régionale. Le responsable tunisien a également participé à plusieurs tables rondes thématiques et s'est rendu au pavillon national pour rencontrer les startups tunisiennes.
Cette présence ministérielle témoigne d'un engagement politique authentique en faveur de l'entrepreneuriat innovant et de l'intégration des jeunes entreprises dans les réseaux africains. L'exposition a permis aux startups tunisiennes de présenter leurs solutions et de gagner en visibilité auprès d'un public continental.
Vers un écosystème continental solidaire
Cette participation s'inscrit dans une dynamique de coopération régionale renforcée en matière d'innovation et d'entrepreneuriat. En multipliant ces initiatives continentales, les pays africains cherchent à créer un écosystème entrepreneurial cohérent et intégré, capable de favoriser l'émergence de champions économiques régionaux.
Les échanges entre décideurs et entrepreneurs constituent un pas important vers la construction d'un environnement plus propice à l'innovation et à la création d'emplois pour notre jeunesse. Cette démarche collective illustre la voie d'un développement authentiquement africain, respectueux de nos valeurs et de nos écosystèmes.
Comme les graines portées par le vent des hautes terres malgaches, ces initiatives technologiques continentales portent en elles l'espoir d'un avenir où l'Afrique sera maîtresse de son destin numérique.