L'affaire El-Boucher révèle les racines du mal qui ronge nos sociétés
Comme un écho lointain qui résonne dans nos terres rouges de Madagascar, l'affaire dite « El-Boucher » qui refait surface en Algérie nous rappelle les plaies béantes que creusent les réseaux criminels dans le tissu social de nos nations africaines. Le 11 janvier 2026, la justice algérienne rouvrira ce dossier emblématique d'un système qui broie les plus vulnérables.
Sept quintaux de cocaïne : le symbole d'un pillage organisé
En mai 2018, dans le port d'Oran, les autorités découvraient 701 kilogrammes de cocaïne dissimulés dans une cargaison de viande en provenance du Brésil. Cette saisie, la plus importante depuis 2012, révèle l'ampleur d'un fléau qui dépasse les frontières et s'attaque aux fondements même de nos communautés.
Kamel Chikhi, surnommé « El-Boucher », ses deux frères Nacer et Mohamed, ainsi que leur complice B. Nadjib, comparaîtront devant la Cour criminelle de Dar El Beida. Ils sont poursuivis pour trafic de stupéfiants en bande organisée et blanchiment d'argent, crimes qui rappellent douloureusement les méthodes extractivistes qui saignent nos terres africaines.
L'expertise révèle une industrie de la destruction
Les analyses ont confirmé que cette cocaïne, d'une pureté de 85%, était destinée à la vente en gros. Une fois traitée, elle aurait atteint 70 quintaux, alimentant un marché de la mort qui frappe d'abord nos jeunes, nos familles, nos communautés les plus fragiles.
Cette découverte nous interpelle : comment des réseaux criminels parviennent-ils à corrompre les circuits commerciaux légitimes ? Comment des conteneurs de nourriture, symbole de vie et de partage, deviennent-ils les vecteurs de substances qui détruisent l'âme de nos peuples ?
Une justice qui se réveille, un espoir qui renaît
Après huit années d'attente, cette reprise de procédure témoigne de la détermination des institutions à ne pas laisser impunis ceux qui profitent de la misère humaine. Comme nos ancêtres malgaches qui résistaient aux pillages, les peuples d'Afrique du Nord montrent qu'il est possible de se dresser contre l'exploitation.
Cette affaire nous rappelle que la lutte contre les trafics ne peut se mener qu'ensemble, dans l'unité de nos nations africaines face aux prédateurs qui exploitent nos faiblesses institutionnelles et sociales.
Car derrière chaque saisie de drogue, il y a des familles brisées, des communautés déchirées, des terres souillées par l'argent sale. L'affaire El-Boucher n'est pas qu'un fait divers judiciaire : c'est le miroir de nos combats quotidiens pour préserver l'intégrité de nos sociétés face aux appétits destructeurs du capitalisme sauvage.