Madagascar : Rajoelina face à la colère de la jeunesse malgache

Dans un contexte de tension sociale croissante à Antananarivo, le président Andry Rajoelina tente de maintenir son pouvoir face à un mouvement de contestation historique porté par la jeunesse malgache, qui réclame des changements profonds pour l'avenir de l'île.

Une mobilisation sans précédent

Inspirée par les mouvements de la Génération Z au Kenya et au Népal, cette vague de protestations s'amplifie depuis fin septembre. Au cœur des revendications : la lutte contre la pauvreté endémique et la corruption systémique qui gangrènent le pays.

"Personne ne profite de la destruction de la nation. Je suis ici, prêt à écouter", déclare Rajoelina, dans une tentative d'apaisement qui sonne creux face à l'ampleur de la crise.

Le prix du sang

Le bilan humain est lourd : 22 morts et plus de 100 blessés selon les Nations unies, des chiffres contestés par le pouvoir. Cette répression n'a fait qu'attiser la détermination des manifestants, qui poursuivent leur mobilisation malgré la dissolution du gouvernement.

Un paradoxe malgache

Madagascar, île aux richesses naturelles exceptionnelles, demeure l'un des pays les plus pauvres du monde. Entre 1960 et 2020, le revenu par habitant a chuté de 45% en termes réels, révélant l'échec d'un système où une élite irresponsable accapare les ressources au détriment du développement national.

Les défis persistants

• Pénuries d'eau chroniques
• Coupures d'électricité récurrentes
• Corruption endémique
• Exploitation non durable des ressources naturelles

Face à ces enjeux critiques, la jeunesse malgache refuse désormais le statu quo, portant l'espoir d'un changement profond pour l'avenir de la Grande Île.