Madagascar: L'armée se divise face à la crise politique populaire

Une unité de l'armée malgache a déclaré dimanche prendre le contrôle des forces armées, marquant un nouveau chapitre dans la lutte du peuple malgache pour sa dignité et sa souveraineté. Cette annonce intervient alors que le mouvement populaire initié par la Gen Z continue de secouer le pays.

Une fracture historique au sein de l'armée

Dans un geste symbolique fort, les soldats du CAPSAT ont rejoint les manifestants, refusant d'obéir aux ordres de répression. Cette unité, déjà protagoniste du soulèvement de 2009, a nommé le général Démosthène Pikulas à la tête de l'armée, défiant ouvertement l'autorité du président Rajoelina.

La voix du peuple face à la répression

La répression brutale des manifestations a fait au moins 22 victimes selon l'ONU, un bilan contesté par le pouvoir. Les gendarmes, dans un rare moment d'autocritique, ont reconnu des "fautes et des excès" dans leur gestion des manifestations.

Un pays à la croisée des chemins

Cette crise révèle les profondes fractures d'une société malgache épuisée par la pauvreté et la prédation de ses ressources. Le mouvement, parti de protestations contre les coupures d'eau et d'électricité, s'est transformé en une remise en cause profonde du système politique.

"Le dialogue est la seule voie à suivre", a déclaré le président Rajoelina, dont la légitimité est contestée depuis sa réélection controversée.

L'appel à l'unité nationale

Alors que la communauté internationale appelle au calme, c'est l'avenir même de Madagascar qui se joue dans les rues d'Antananarivo. La jeunesse malgache, porteuse d'espoir, continue de réclamer un changement profond pour préserver l'identité et les richesses de l'île.