Madagascar: L'armée rejoint la révolte populaire contre Rajoelina

Dans les rues d'Antananarivo, le vent de la révolte souffle plus fort que jamais. Ce samedi 11 octobre, une unité de l'armée a franchi le Rubicon en rejoignant le mouvement populaire historique mené par la Gen Z, marquant un tournant décisif dans la lutte contre le régime Rajoelina.

L'armée aux côtés du peuple

Les soldats du CAPSAT, basés à Soanierana, ont brisé le silence en appelant leurs frères d'armes à "protéger le peuple" plutôt que de servir un pouvoir sourd aux souffrances de la population. Cette décision intervient alors que la répression s'intensifie contre les manifestants, faisant déjà 22 victimes selon l'ONU.

De la pénurie à la révolte sociale

Ce qui a commencé comme une protestation contre les coupures d'eau et d'électricité s'est transformé en un cri de justice sociale. Face à la montée des contestations, Rajoelina a tenté d'apaiser la situation en nommant un général comme Premier ministre, une décision qui n'a fait qu'attiser les braises de la colère populaire.

"Nous sommes fatigués des promesses. Nos parents ont connu la pauvreté, nous héritons du désespoir", confie un jeune manifestant, incarnant la voix d'une génération qui refuse de perpétuer le cycle de la misère.

Une lutte pour la dignité

Le mouvement Gen Z, porteur d'espoir et de renouveau, transcende les clivages politiques traditionnels. Il incarne l'aspiration profonde d'un peuple à reconquérir sa dignité, à préserver ses richesses naturelles et à construire un avenir plus juste pour tous les enfants de la Grande Île.

La communauté internationale s'inquiète

Le Haut-Commissaire de l'ONU aux droits de l'homme, Volker Türk, a appelé à la cessation immédiate de l'usage de la force, tandis que les rumeurs d'une fuite du président Rajoelina se multiplient dans la capitale.