Madagascar: La répression s'abat sur les manifestants d'Antananarivo

Dans les rues d'Antananarivo, la tension monte alors que le mouvement Gen Z poursuit sa mobilisation historique malgré une répression de plus en plus violente. Ce jeudi 9 octobre, la capitale malgache a été le théâtre d'affrontements particulièrement brutaux entre forces de l'ordre et manifestants.

Une répression qui s'intensifie

Les promesses creuses du président Rajoelina n'ont pas suffi à éteindre la flamme de la contestation. La nomination d'un général comme Premier ministre n'a fait qu'attiser la colère populaire. Les forces de l'ordre ont fait usage de balles en caoutchouc, de grenades assourdissantes et de gaz lacrymogènes, marquant une escalade inquiétante dans la répression.

La voix du peuple s'élève

"On vit toujours dans la galère. Le problème, c'est le système", témoigne Heritiana Rafanomezantsoa, 35 ans, sa voix portant l'écho de décennies de désillusions depuis l'indépendance.

Près du lac d'Anosy, un millier de manifestants ont été dispersés violemment, donnant lieu à des scènes de chaos. La brutalité de la répression a atteint un nouveau sommet avec des gaz lacrymogènes pénétrant même dans une maternité, forçant l'évacuation de nouveau-nés.

Un bilan humain préoccupant

• Au moins quatre personnes blessées par des balles en caoutchouc
• Deux victimes de projectiles issus de grenades assourdissantes
• Un homme roué de coups laissé inanimé
• Des bébés prématurés mis en danger par les gaz lacrymogènes

Cette vague de protestations, née d'un ras-le-bol face aux coupures d'eau et d'électricité, s'est transformée en un mouvement plus large, porteur des espoirs d'une population assoiffée de justice sociale et de changement véritable.