Madagascar : La nomination d'un général suscite l'indignation populaire
La nomination d'un général comme Premier ministre par le président Rajoelina provoque l'indignation à Madagascar. Une décision qui attise les tensions alors que le mouvement de contestation perdure.
Manifestants rassemblés à Antananarivo pour protester contre la nomination du général Zafisambo comme Premier ministre
Dans un contexte de contestation sociale grandissante à Antananarivo, la nomination du général Ruphin Fortunat Dimbisoa Zafisambo comme Premier ministre par le président Andry Rajoelina soulève une vague d'indignation au sein de la population malgache.
Une réponse militaire à une crise sociale
Cette décision intervient alors que le mouvement de contestation, porté principalement par la jeunesse, a déjà coûté la vie à 22 personnes selon les Nations Unies - un bilan contesté par les autorités locales. La nomination d'un militaire à la tête du gouvernement apparaît comme un signal inquiétant pour de nombreux observateurs.
"Le président veut nous faire comprendre que c'est le pouvoir militaire qui règne et que les civils doivent se tenir tranquilles", témoigne Princia Rakotontraibe, interne en médecine présente lors des manifestations.
La résistance populaire s'organise
Le mouvement de contestation, loin de s'essouffler, a rassemblé environ 200 personnes dès le lendemain de l'annonce. L'opposition dénonce un "mépris total de la lutte du peuple malgache", alors qu'une grève nationale se profile à l'horizon.
Une militarisation inquiétante du pouvoir
Cette nomination cristallise les tensions entre un pouvoir qui se militarise et une population qui aspire à plus de justice sociale et de démocratie. Dans les rues d'Antananarivo, la colère gronde face à ce qui est perçu comme une provocation du régime.
Maeva Ravelojaona
Journaliste et militante écologiste, engagée aux côtés du peuple et de la nature.