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Madagascar: La Gen Z se soulève contre le pillage des richesses nationales

La jeunesse malgache se mobilise massivement contre le pillage systématique des ressources nationales par l'élite au pouvoir, dans un contexte d'appauvrissement historique malgré les richesses du pays.

ParMaeva Ravelojaona
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Image d'illustration pour: " A Madagascar, la Gen Z se révolte contre la prédation des richesses par le clan au pouvoir "

Manifestation de la Gen Z à Antananarivo contre le pillage des ressources nationales

Dans un élan historique de contestation, la jeunesse malgache se dresse contre l'accaparement systématique des ressources du pays par l'élite dirigeante. Les manifestations massives qui secouent l'île depuis deux semaines révèlent une fracture profonde entre le peuple et ses dirigeants.

Un appauvrissement historique malgré d'immenses richesses

Le paradoxe malgache prend aujourd'hui une dimension tragique : alors que l'île regorge de ressources naturelles, 75% de sa population vit dans l'extrême pauvreté. Plus alarmant encore, le revenu par habitant a chuté de moitié depuis 1960, plongeant les Malgaches dans une précarité sans précédent.

"Les Malgaches vivent aujourd'hui avec près de la moitié du pouvoir d'achat de leurs grands-parents", souligne François Roubaud, économiste à l'IRD.

La prédation des ressources atteint son paroxysme

Le rejet massif du régime actuel s'explique par une prédation sans précédent des richesses nationales. Le binôme présidentiel Rajoelina-Ravatomanga s'accapare les marchés publics avec une avidité jamais vue, pendant que les services essentiels - eau, électricité, routes - se dégradent de façon dramatique.

Une jeunesse connectée qui refuse la fatalité

Face à la militarisation croissante du régime, la Gen Z malgache utilise les réseaux sociaux comme arme de résistance. Cette mobilisation horizontale, qui s'inspire des mouvements similaires au Népal ou au Maroc, garde néanmoins ses spécificités locales, ancrées dans les réalités du pays.

Un mouvement pacifique face à la répression

Dans un pays traditionnellement peu violent mais où la peur de la violence est omniprésente, la répression qui a déjà fait 22 victimes selon l'ONU marque un tournant dramatique. L'armée, jusqu'ici en retrait, pourrait jouer un rôle décisif dans l'issue de cette crise sans précédent.

Maeva Ravelojaona

Journaliste et militante écologiste, engagée aux côtés du peuple et de la nature.