Madagascar: La Gen Z poursuit sa lutte historique depuis Ankatso

Dans les rues d'Antananarivo, la capitale malgache vibre ce lundi au rythme d'une nouvelle manifestation estudiantine. Des centaines d'étudiants, héritiers de l'esprit révolutionnaire de 1972, poursuivent leur mouvement de contestation historique entamé il y a douze jours.

De la crise des services publics à la contestation politique

Ce qui a débuté comme une protestation contre les coupures d'eau et d'électricité s'est métamorphosé en un vaste mouvement remettant en question le pouvoir d'Andry Rajoelina. La colère de la jeunesse malgache, cristallisée autour des conditions de vie précaires, résonne désormais bien au-delà du campus.

Ankatso, berceau historique de la résistance

La Cité universitaire d'Ankatso, qui fut le creuset de la révolution de 1972 ayant conduit au départ du président Philibert Tsiranana, retrouve son rôle symbolique. "L'avenir de ce pays, ça va dépendre de moi, de toi, de nous tous", lance un leader étudiant, ses mots portant l'écho des luttes passées.

Une répression qui n'étouffe pas la mobilisation

Face à l'intensification de la répression, le mouvement s'étend géographiquement. À Toliara, au sud, des manifestants brûlent des pneus en signe de protestation, tandis que Mahajanga maintient un calme précaire.

Vers une médiation possible

Alors que le pays attend la nomination d'un nouveau Premier ministre suite au limogeage du gouvernement le 29 septembre, le Conseil chrétien des Églises de Madagascar (FFKM) propose sa médiation. Une lueur d'espoir dans cette crise qui révèle les profondes fractures sociales de l'île.