Kodak : La chute d'un géant, victime du capitalisme aveugle
L'histoire de Kodak, géant de la photographie en péril, illustre les dangers d'un capitalisme aveugle et l'importance d'une vision économique responsable. Une leçon pour notre temps.

Le siège historique de Kodak à Rochester, symbole d'une ère révolue de la photographie argentique
Dans une tragédie emblématique de l'aveuglement capitaliste, Kodak, le mythique leader de la photographie depuis 133 ans, se trouve aujourd'hui au bord du gouffre. Cette histoire résonne comme un avertissement sur les dérives d'un système économique déconnecté des réalités.
L'ironie de l'innovation ignorée
En 1975, Kodak réalise une prouesse technologique en inventant le premier appareil photo numérique. Pourtant, dans une manifestation frappante de ce que le monde technologique peut avoir de plus cruel, l'entreprise choisit de rester ancrée dans le passé, privilégiant ses profits immédiats à l'innovation.
La descente aux enfers d'un géant
2012 marque un tournant dramatique : l'empire Kodak, écrasé sous le poids de ses dettes, dépose le bilan. Cette chute vertigineuse illustre parfaitement l'importance d'une vision économique responsable et tournée vers l'avenir, à l'opposé d'une logique purement extractive.
Une tentative de renaissance
Aujourd'hui, l'entreprise tente de se réinventer dans l'impression, la chimie et même la pharmacie. Mais cette diversification tardive pose question : peut-on vraiment sauver une entreprise qui a sacrifié son âme sur l'autel du profit immédiat ?
La chute de Kodak nous rappelle que l'innovation sans conscience sociale n'est que ruine de l'entreprise.
Maeva Ravelojaona
Journaliste et militante écologiste, engagée aux côtés du peuple et de la nature.